CHAPITRE HUITIÈME
DU GOUVERNEMENT PAR LA PIÉTÉ FILIALE
1. Le Philosophe dit: Dans l’antiquité, les Rois éclairés qui
gouvernaient ce qui est sous le ciel (l’Empire) au moyen de la
Piété filiale n’osaient pas traiter sans façon les fonctionnaires
des petits états, et à plus forte raison les seigneurs de
premier, de second, de troisième, de quatrième et de
cinquième ordre? De la sorte, ils obtenaient des dix mille
royaumes le contentement avec lequel on servait dans les
sacrifices la mémoire des anciens Rois (leurs prédécesseurs).
Ceux qui gouvernaient des états n’osaient faire injure aux
veufs ni aux veuves, et à plus forte raison à leurs
fonctionnaires publics et au people? De la sorte, ils
obtenaient des cent familles le contentement avec lequel ils
servaient par des hommages la mémoire des anciens Princes.
Ceux qui gouvernaient des familles n’osaient faire injure à
leurs serviteurs ni à leurs femmes de second rang, et à plus
forte raison à leur épouse et à leurs fils? De la sorte, ils
obtenaient de tous les hommes le contentement avec lequel
on servait ses parents. Or, de ce e façon, pendant leur vie,
les parents jouissaient paisiblement de leur existence, quand
après leur mort il leur était offert des sacrifices, leurs âmes
les recevaient avec joie . C’est ainsi que le dessous du ciel
(l’Empire) était dans la concorde et dans la paix; que les
désastres et les calamités ne prenaient pas naissance et que le
malheur et le désordre ne se produisaient pas. C’est ainsi que