sentiment de la parenté pour enseigner l’amour.
L’enseignement des saints n’est pas sévère et cependant il est
parfait; leur gouvernement n’est pas rigoureux et cependant
il constitue un bon gouvernement. Les conséquences de
toutes ces choses ont pour base la Piété filiale. La loi qui
règle les rapports du père et du fils se trouve dans la nature
céleste; elle explique l’idée de prince et de sujet. Le père et la
mère donnent naissance à l’enfant; en fait de lien, il n’en est
pas de plus grand. Le prince, comme chef de famille, veille
sur ses sujets; en fait de mansuétude, il n’en est pas qui ait
plus de poids. De la sorte, celui qui n’aime pas ses parents et
qui aime les autres hommes s’appelle un révolté contre la
vertu. Celui qui ne respecte pas ses parents et qui respecte
les autres hommes s’appelle un révolté contre les rites.
Lorsque, dans sa conduite, le chef de l’Etat se met en
contradiction avec les bons principes, le peuple n’a plus de
règle; du moment où il ne pratique plus le bien, alors tout est
dans la mauvaise voie. Quoiqu’il puisse être placé au-dessus
des autres hommes, un sage ne l’honore point. La règle de
conduite d’un sage n’est pas telle. Quand il parle, il pense à
ce qui peut être répété; quand il agit, il pense au bonheur qui
peut en résulter; sa vertu et sa justice sont dignes de respect;
les chose qu’il fait peuvent être considérées comme des
modèles; son a itude est digne d’admiration; sa conduit est
réglée. Quand dans ces conditions il se présente à son
peuple, il en résulte que celui-ci le respecte et l’aime; il lui
sert de règle et de modèle. De la sorte, il peut accomplir son
enseignement de la vertu et me re en pratique son