CHAPITRE DIXIÈME
EXPOSÉ DES ACTES CONCERNANT LA PIÉTÉ FILIALE
1. Le Philosophe dit: Le fils doué de Piété filiale qui sert ses
parents, durant sa vie, s’a ache au plus haut degré à son
respect. Quand il les nourrit, il s’a ache au plus haut degré à
son contentement. Quand ils sont malades, il s’a ache au
plus haut degré à son anxiété. Quand ils meurent, il s’a ache
au plus haut degré à sa douleur. Dans les sacrifices offerts à
leur mémoire, il s’a ache au plus haut degré à sa retenue. Du
moment où ces cinq chose sont observées, il est réputé bien
servir ses parents. Celui qui sert ses parents, s’il est haut
placé, n’est point orgueilleux; s’il est dans une humble
condition, il n’est point désordonné; s’il appartient aux
basses classes, il n’est pas querelleur. Haut placé et
orgueilleux, alors il se perdrait ; dans une humble condition,
s’il était désordonné, alors il encourrait des châtiments; dans
les basses classes, s’il était querelleur alors il encourrait le
glaive des lois. Ces
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trois défauts, celui qui ne les évite point, quand bien même
il offrirait à ses parents, comme nourriture quotidienne, les
trois animaux destinés au Grand Sacrifice, il serait encore
sans Piété filiale.