Nguyên văn:
Aucune culture ne doit avoir honte d’elle-même, pas plus qu’elle ne
saurait mépriser les autres. Comme les êtres vivants, les groupes
ethniques ont passé par les mêmes phases de développement. Souvent,
ce sont des causes locales et fortuites qui ont permis à certains de
dépasser franchement les autres. Presque toujours, à l’échelle
historique, cette performance, plus ou moins réussie, ou plus on moins
longue, ne s’est jamais definitivement stabilisée et on ne compte plus
les civilisations mortes.
On arrive donc à la notion d’une certaine égalité de base, commune
à tous les hommes, substrat sous-jacent à une foule d’inégalités.
Le complexe d’infériorité, ici comme ailleurs, n’est donc pas plus
justifié que le complexe de supériorité.