contes chercheurs qui essaient ainsi de sauvegarder cette part du trésor de
la littérature populaire.
A vrai dire le travail de collecte des contes a commencé depuis l’époque de
la dynastic des Trần avecl’ auteur du Việt điện u linh tập, mais les anciens
auteurs se sont intéressés à ce travail moins pour les contes eux-mêmes que
pour ladocumentation historique et religieuse. Nguyễn Đổng Chi a donné
une liste qui semble exhaustive de tous les recueils de contes que nous a
laissé la longue tradition descollecteurs d’ obédience confucéenne depuis
Lý Tế Xuyên jusqu’à Phạm Đình Dục (I, p. 54-58). Il a évoqué enfin
quelques auteurs contemporainsqui cherchent à préserver le patrimoine
culturel populaire du Vietnam en recueillant et en publiant des contes et
légendes (I, p. 63). Le travail deces auteurs animés de la meilleure volonté
présente pourtant des faiblesses provenant, de leur méthode de recherche et
des critères qu’ilsapportent dans l’appréciation des contes, tant au point de
vue de la forme qu’ au point de vue du contenu. Ces auteurs ont effectué
surtout un travail de pionniers. Dans son Trésor des Contes et Légendes
Vietnamiens, Nguyễn Đổng Chi s’estefforcé de combler les insuffisances de
ses prédécesseurs en présentant pour la première fois une introduction
assez développée aux problemesralatifs à l’origine et à l’évolution de ce
genre littéraire populaire. La partie concernant l’appréciation dela
signification et des valeurs des contes est à paraître, mais avec la
publication des deux premiers volumes de ce long ouvrage, l’étude des
contes vietnamiens a déjà marqué un net progrès.
LÊ VĂN HẢO