D autre part les héros nationaux qui out lutté contre les Chinois (Soeurs
Trưng, Bố Cái đại vương, etc...) inspirent contes et légendes. Sous les
dynasties vietnamiennes les contes et légendes ont un grand succès. Sous
les Trần (1225 - 1400) l introduction du théâtre yuan et des siao-chous
chinois laissent intact l engouement du peuple pour les contes. Sous les Lê
et les Nguyễn (XVè - XIXe siècles) l influence des classes dirigeantes,
mandarins issus des concours se manifeste dans la vogue des héros de
contes qui se tronvent souvent être des docteurs ou des lettrées. Sous les
Nguyễn, les soulèvements des classes populaires et surtout de la classe
paysanne vont de pair avec une littérature orale plus agressive: les contes
deviennent crittiques et satiriques.
Dans la seconde partie (p. 75-255), M. Nguyễn Đổng Chi donne un recueil
de contes qu il classe dans un ordre apparent: contes et légendes qui
expliquent l origine de certains objets ou animaux (pastèque, arec et bétel,
dourion, dragonnier, dịfférents oiseaux, grenouille, singe, marsouin, limule,
paon, corbeau); de certaines particularités de la nature ou des animaux (cris
des oiseaux, pratique du Tết); contes et légendes concemant les sites ou
accidents géographiques du vietnam: lac Ba-bể, lac de l Épée, marais d Une
Nuit, marais de l Encre (đầm Mực), fleuves Nhà-bè, Tô-lịch, Thiên phù,
Cẩm-lệ, Hòn Vĩnh-điện (pour ceutx-ci, p. 254-255); rochers de la Mère et
de l Enfant, rocher de Bà-rầu, mont Ngũ-hành et quelques tours chames
(thành Lồi, tháp Nhạn, tháp Dương-lệ).
A chaque légende, quand il le peut, M. Nguyễn Đổng Chi ajoute un
commentaire et des textes développant des thèmes semblables ou proches.
Les commentatires sont, à notre avis, trop minces. Ils auraient pu comporter
plus de rapprochements, ou, du moins, indiquer plus de références, le
folklore vietnamien est assez riche pour le permettre. D autre part si l
ouvrage de M. Nguyễn Đổng Chi doit servir à des chercheurs et non au très
grand public, il présente l inconvénient que les contes et légendes sont