Lorsqu’un arbre est seul, il est battu par le vent et
dépouillé de ses feuilles, et ses branches, au lieu de se
lever, s’abaissent comme si elles cherchaient la terre.
Lorsqu’une plante est seule ne trouvant point d’abri
contre l’ardeur du soleil, elle languit, se déssèche et meurt.
Lorsqu’un homme est seul, le vent de la puissance le
courbe vers la terre et l’ardeur de la convoitise des grands
de ce monde absorbe la sève qui le nourrit.
Ne soyez donc point comme la plante et comme l’arbre
qui sont seuls ; mais unissez-vous les uns les autres et
appuyez vous et abritez vous mutuellement.
Si l’on vous demande : « Combien êtes vous ? »
Répondez : « Nous sommes un, car nos frères c’est nous, et
nous c’est nos frères ».
LAMENNAIS