dans des ratifications, a éte enlevé presque subitement, par suite des
fatigues qu il avait éprouvées pour disposer et terminer cette cérémonie.
Cette mort si regrettable n a heureusement pas empêché les affaires de se
conclure, grâce à la présence de Phan-Tan-Gianh.
Le 16, après avoir arrêté par écrit le discours que je devais adresser à S.M. l
empereur Tu-Duc, la réponse qu il devait me faire, ainsi que les places et
les formes que nous devions remplir, nous avons pu nous rendre à l
audience impériale de congé dans la citadelle.
Le luxe oriental dans toute sa splendeur avait été déployé par la cour d
Annam dans cette circonstance; plus de 20,000 hommes de troupes de
diverses étaient partout échlonnés sur notre passage; les éléphants, même
ceux du roi, caparaçonnés et montés par leurs conducteurs, avient un aspect
monumental qui faisait diversion à la monotoniedes troupes bariolées de
couleurs éclatantes, dont toutes les avenues de la citadelle étaient couvertes.
Accompagné de notre escorte qui, selon l usage, a dû s arrêter avec ses
armes à l entrée à la cour servant de sanctuaire à l autorité royale, nous
nous sommes présentés devant S.M. l empereur Tu-Duc.
Nous avons étés dispensés des salutations profondes qui ne sont pas dans
nos mœurs et nous avons conservé nos épées; nous sommes en
conséquence bornés, comme cela avait été convenu, à une première
incination à l approche des marches du trône et à trois autres en prenant
congé de S.M. Tu-Duc.
Le roi d Annam, dans un vaste hangar décoré de soieries et de pavillons,
entouré des princes des diverses dinesties qui ne sont pas de cent cinquante
ou deux cents, nous a reçus devant une table d or.
Tous les dignitaires de la cour, les mandarins, les lettrés, les gardes du roi,
en habits de soie, étaient, comme nous, dans la cour.
Aussitôt rendu à la place qui m avait été disignée, j ai adressé directement à
Sa Majesté le discours convenu, dont je transmets une copie à votre
Excellence.
Ce dicours répété au roi, en langue chinoise, par le capitaine frégate
Aubaret, puis par le plénipotentionaire Phan-Tan-Gianh, la reponse qui est