jointe à la présente communication nous a été immédiatement rendue par
un membre du conseil privé.
Imméditement après cette cérémonie, nous sommes remtrés avec la même
pompe à notre logement, où nous avons reçu les visites successives des
divers ministres et des envoyés du roi.
S.M. Tu Duc m a envoyé le jour même un autographe pour S.M. l
Empereur avec l apparat qui accompagne de pareille missives regardées
comme sacrées, en me faisant dire qu après la signature officielle du traité
il avait cru devoir me charger d une lettre en vers écrite en entier de sa
main, pour que je puisse la présenter moi- même à S.M. l Empereur des
Français.
Le 18, nous avons pu rejoindre par eau le steamer le Granada, que j avais
fait mouiller devant Hué, afin d éviter, si cela était possible, à l escorte
fatigué, et dans un moment d épidémie de choléra, la course pénible du
retour par terre de la capitale à Tourane.
Cette demande m a été accordée sans difficulté; j ai eu conséquence
appareillé pour Saigon le 19 au matin, n ayant perdu que deux militaires, l
un du corps espagnol et l autre de l infanterie de la marine, pendant ce
voyage fatiguant et au milieu des circonstances fâcheuses d une épidémie
qui faisait de nombreuses victimes à Hué parmi la population.
En résumé, monsieur le ministre, le traité ratifié par l Empereur et ses
envoyés ont été accueillis avec tous les honneurs et la considération
possibles dans la capitale du royaume d Annam.
La petite course pacifique faite par notre détachement n a produit qu un bon
effet sur la population.
Le désir d envoyer une ambassade à Paris, auprès de S.M. l Empereur s est,
à plusieurs reprises, officiellement manifesté, ainsi que celui de nous
confier, tant à Saigon qu en France, un certain nombre de jeunes gens
intelligents des premières familles pour les initier à notre civilisation et l
instruction européenne.
J apporte à Votre Excellence le traité sans modification ratifié par S.M le
roi Tu-Duc, une lettre autographe de ce souverain à S.M. l Empereur, enfin,