Tri
ết-lý Đại-Đồng
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j'ai écrite récemment à Monsieur l'Administrateur
Vilmont, chef de la Province de Tây Ninh Cochinchine.
"En ce qui concerne vos récentes instructions, je
vous serais très obligé de bien vouloir me faire connaitre
jusqu'à quand est applicable cette nouvelle règlementation
des cultes.
Quant aux évènements dont vous avez fait allusion
dans votre lettre, je me permets de vous faire remarquer
que si vous aviez bien voulu tenir compte de mes requêtes et
de mes droits sinon de chef du Sacerdoce Caodaisme, du
moins de chef du Temple de Long Thanh (Tây Ninh) ces
"désordres" n'auraient jamais au lieu. Mieux que tout
autre vous saviez que les désordres que vous signalez
aujourd'hui ne venaient pas de nous.
Le réunion du 24 Novembre dernier, autorisée par
vous à se tenir dans mon Temple, à des personnes tout à fait
étrangères à la religion et malgré ma lettre No 394 du 22
Novembre 1933, est un véritable défi, sinon une insulte, jeté
sans motif à la face qu'un vieux et loyal serviteur de la
France doublé d'un décoré de la Légion d'honneur.
Il m'est vraiment pénible de constater ces choses à
l'heure où tous mes efforts et tout mon dévouement sont mis
sincèrement au service de la cause commune des deux
peuples, c'est-à-dire à l'entente cordiale et sincère les deux
races applelées par la volonté du tout puissant à vivre en
communauté de vie et l'interêts."
Naturellement ces doléances sont restées sans
réponse, par contre les persécutions se sont de plus belle.
La dernière en date fut mon emprisonnement, le 22
Février dernier, pour dette due au fisc par trente-quatre de
mes coreligionnaires, prétexte tout à fait falicieux.
Le Chevalier de Légion d'Honneur, à l'aurore de sa
soixantième d'année, fut jeté en prison sans qu'aucune
formalité prescrite par la loi ne fut observée.