Tri
ết-lý Đại-Đồng
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Fonctionnaire apprécié et estimé pendant douze ans,
Conseiller Colonial ensuite pendant huit ans, enfin Membre
du Conseil du Gouverment de l'Indochine pendant douze
ans, telles sont les trente-deux années de vie mises
loyalement au service de la France, qui m'ont valu cette
haute récompense de la République.
Après ma vie publique, je m'apprêtais à finir mes
vieux jours dans un coin oublié de terre en Cochinchine,
quand soudain (1926) je fus appelé par l'invisible à
reprendre ma tâche pour l'unification de toutes les religions
existantes, pour "semer parmi les peuples l'amour du bien
et des créatures de Dieu, la pratique de la vertu, apprendre
à aimer la justice et la résignation: révéler aux humains les
conséquences posthumes de leurs actes, tout en assainissant
leur âme".
Depuis huit ans je me consacre entièrement à cette
oeuvre de fraternisation des races, convaincu que la
nouvelle religion constitue un des puissants facteurs
indispensables à la réalisation d'une collaboration loyale et
sincère de tous les peuples, d'une paix mondiale durable.
Le Caodaisme comprend aujourd'hui plus d'un
million de fidèles composé d'Annamites en très grande
partie et de Francais, Combodgiens, Laotiens, Mois et
Chinois.
Nous ne sommes pas compris peut-être par le
gouvernement Colonial?
Toujours est-il que le Caodaisme est sans cesse
injustement frappé.
À nos doléances et à nos réclamations, on répond par
des actes arbitraires et des persécutions religieuses.
À l'heure qu'il est en fait tout pour atteindre le
promoteur de cette nouvelle église dans son honneur.
Dans de nombreux documents, je me permets
d'extraire les passages édifiants ci-après d'une lettre que