citadelle puis envoie des détachements occuper les principales places du
delta.
Le 21 décembre, alors que les négociations étaient sur le point d aboutir, la
citadelle est attaquée par les "Pavillons Noirs". Les Français résistent
courageusement aux assaillants et les obligent à se replier. C est alors que
Francis Garnier sort de la citadelle avec plusieurs hommes et un canon à la
poursuite de l ennemi. A six cent mètres de là, il abandonne le canon et
continue sa course avec trois hommes. En tentant de passer une digue dans
les rizières, il trébuche et, se trouvant isolé, est mortellement frappé par les
"Pavillons Noirs". Ne le voyant plus, ses compagnons se rapprochent et
trouvent son corps décapité. Sa dépouille est ramenée à Saïgon où il est
inhumé en 1875 aux côtés de Doudart de Lagrée.
Telle fut la vie de ce pionnier de la présence française en Asie. Par le rôle
essentiel qu il joua dans le succès de la mission d exploration du Mékong,
par les réflexions que lui inspirèrent ses voyages en Chine et sa parfaite
connaissance de l Empire du Milieu, par les oeuvres qu il publia au retour
de ses expéditions, Francis Garnier demeure l un des artisans de l ouverture
de l Asie au monde occidental.
Le retour des cendres de Francis Garnier
Dans la nuit du 1er au 2 mars 1983, le corps de Francis Garnier, après avoir
été exhumé (ainsi que celui de Doudart de Lagrée) furent incinérés. Les
urnes furent remis au consul général de France à **** ville le 2 mars 1983.
C est la Jeanne d Arc, commandée alors par le capitaine de vaisseau
Merveilleux du Vignaux, qui se chargea de ramener en France les cendres
des deux explorateurs.
Dépôt des cendres de Francis Garnier
Le jeudi 23 avril 1987, une brève mais émouvante cérémonie au cours de
laquelle l urne contenant les cendres de Francis Garnier était confiée par le
capitaine de vaisseau (H) Besancon, descendant de l illustre marin, à la
ville de Paris pour être enchassée dans le socle d un monument, situé à la
rencontre du boulevard Saint-Michel et de la rue d Assas.