NHIỆT ĐỚI BUỒN - Trang 17

Quelle est aujourd’hui l’influence de l’analyse structurale en anthropologie?

Bien qu’il soit extrêmement difficile de répondre à une telle question,
constatons en premier lieu que peu d’anthropologues ont adopté en bloc la
démarche méthodologique et les préceptes et concepts qui la sous-tendent.
Mais paradoxalement, l’analyse structurale s’est imposée comme une référence
incontournable pour la définition même de la discipline, le besoin récurrent
qu’éprouvent les anthropologues de se positionner par rapport à elle en est la
meilleure preuve, et constitue de facto l’un des piliers de l’enseignement
universitaire en sciences sociales. S’il en est ainsi, c’est peut-être parce qu’en
contrepoint de théories classiques plus déterministes (les approches
fonctionnaliste, culturaliste, marxiste, etc.), le structuralisme, par sa dimension
philosophique, a cherché à réconcilier, selon les propres termes de Claude
Lévi-Strauss, “le sensible et l’intelligible, l’art et la logique.” (cité par Izard et
Lenclud, 1992: 679). La célébration du centenaire de l’auteur en 2008 l’a érigé
en mythe.

Pour conclure cette introduction quelque peu décousue, arrêtons-nous un

instant sur la dernière partie de l’ouvrage, “Retour”. S’y mêlent, sans toujours
se répondre, des descriptions ayant trait à une mission récente que venait
d’effectuer Claude Lévi-Strauss au Pakistan et à son premier contact avec les
cités surpeuplées de l’Inde, des réflexions sur le bouddhisme et la quête d’un
équilibre fondamental affranchie de toute hiérarchisation de valeurs et de sens,
et des considérations, en forme de plaidoyer, sur le métier d’ethnographe qui
contrastent singulièrement avec sa vision pour la moins désabusée de l’emprise
croissante du modèle culturel occidental dans le monde. Sur ce dernier point, le
constat est amer: la production d’une civilisation de masse, telle un
monoculture se substituant violement à la pluralité végétale, conduit à une
standardisation des “styles” et à une uniformisation culturelle synonyme de
perte d’identité, d’altérité et de capacité créatrice, et, en fin de compte,
d’humanité. On aurait envie de prolonger sa réflexion en soulignant que ce
processus tragique s’èst accéléré depuis cinquante ans: partout sur la planète,
les populations autochtones minoritaires ont été, soit entrainées dans un cycle
irréversible de déchéance sociale et culturelle commencé dès la colonisation,

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